En ce début d’année, des milliers de pénitents ainsi que leurs familles se préparent aux marches sur le feu qui vont avoir lieu dans de nombreux temples sur l’île. A l'image de leur déesse, chaque année des dizaines de fidèles font le vœu de marcher sur le feu ou de faire le tour du feu dans un but précis, l'expiation,action de grâce divine ou sacrifice propitiatoire. L'épreuve est précédée pour les pénitents par une période de carême, ascèse dont la durée est souvent de dix-huit jours, et pendant laquelle ils doivent se conformer à une série d'interdits alimentaires en vivant dans la chasteté.
Theemithi (Thimithi) ou « marche sur le feu » se fait dans le cadre d'un vœu religieux dans lequel le dévot promet de marcher sur le feu en échange d'un souhait ou d'une bénédiction accordée par la déesse Pandialé. Le tikouli est la fosse devant accueillir le brasier, le site sacralisé (offrandes, noix de coco, citrons, épices…) est parsemé de pétales de fleurs.
Le prêtre ouvre la cérémonie en s’avançant, pieds nus, sur la braise. Il marque ensuite les pénitents au front, d’une poudre rouge, avant qu’ils ne franchissent, chacun à leur tour, le brasier. Certains le traversent en portant un Karlon, ou trône des divinités, gros vase de cuivre surmonté d'un cône de feuilles de lilas, orné de guirlandes de fleurs .
La fosse est divisée en deux parties : le « trou de feu » sur lequel sont étalées les braises, et le « bassin de lait » dans lequel ils plongent les pieds après avoir traversé le brasier.